Alors que le modèle du tourisme de masse – souvent aux antipodes – est remis en question, une alternative émerge : le slow tourisme. Derrière cet anglicisme se cache une multitude de tendances qui se rejoignent sur un point : lors des vacances, prendre son temps pour son bien et celui de l’environnement. Une tendance de fond qui correspond bien au profil de vacances en région Centre-Val de Loire.

Qu’est ce que le « slow tourisme » ?

Le slow tourisme consiste à voyager de façon temporisée en privilégiant notamment des destinations proches et des moyens de transports moins polluants. On peut également parler de « tourisme durable » respectueux de l’environnement mais aussi des traditions locales.

Il s’agit de prendre le temps de découvrir une destination, d’en apprécier les détails avec au moins deux objectifs sous-jacents :

  • ne plus subir des vacances dans le stress des transports;
  • trouver une alternative au tourisme « industriel » souvent générateur d’externalité négatives, notamment de pollution.

Vers un label Slow Tourisme ?

Le vocable de slow tourisme (que l’on peut traduire par « Tourisme apaisé ») ne correspond – à l’heure où ces lignes sont posée – à aucun label spécifique en France. Toutefois, selon le magazine MagCentre, la volonté de la région Centre-Val de Loire et de l’Agence régionale du tourisme consiste à « valoriser les itinérance douces, la gastronomie du terroir ou les régions naturelles ». Ce qui devrait donc conduire à la création d’une marque régionale.

Selon un sondage IPSOS pour Compexposium, 52% des Français préfèrent désormais voyager hors des sentiers battus. Le mode de vie ralenti (slow) est privilégié dans trois domaines : les relations avec les proches pour 55%, le tourisme pour 53% et les loisirs pour 50%.

La tendance de fond d’un retour aux sources et de moments de qualité est donc bien prégnant.

Quelle offre touristique pour alimenter un tourisme apaisé ?

Les premiers concepts de slow tourisme correspondaient à des séjours chez l’habitant aussi appelé Woofing, à savoir le prêt d’un lit gratuit contre menus services rendus sur place, souvent à la ferme. Une façon de se rendre utile, d’être acteur de ses vacances tout en tissant des liens relationnels véritables avec l’habitant.

Aujourd’hui, le slow tourisme revêt plusieurs dimensions :

  • écotourisme
  • tourisme responsable
  • tourisme communautaire
  • tourisme solidaire
  • agrotourisme
  • tourisme équitable

Quelques exemples d’activités slow compatibles en région Centre-Val de Loire

La région Centre-Val de Loire dispose de nombreux attraits pour faire valoir un slow tourisme de qualité. De nombreuses activités déjà en place sont tout à fait en mesure de répondre aux attentes de visiteurs désireux de passer des moments authentiques.

Voilà quelques exemples non-exhaustifs :

Le tourisme à vélo avec la Loire à Vélo est un fleuron du tourisme vert au rythme apaisé. Les pistes cyclables qui serpentent en pleine nature entre champs, coteaux, châteaux et Loire sont le parfait exemple de vacances tranquilles, économiques et écologiques. Le succès de la Loire à Vélo tend à confirmer cette recherche d’un meilleur équilibre de vie, même pendant le temps des vacances.

Le tourisme fluvial en plein développement trouve aussi une résonance en région Centre et jusqu’aux portes d’Orléans. Le Département a ainsi présenté un plan d’investissement de 70 millions d’euros pour réhabiliter le triangle d’or de la navigation entre Orléans, Montargis et Briare, un projet intitulé « Loiret au fil de l’eau (Loire & Canaux) ». Des péniches touristiques pourront d’ici quelques temps, de leur allure paisible, venir s’apponter sur les bords de Loire pour découvrir les charmes d’Orléans.

Le tourisme avec âne (et la randonnée de façon plus générale) est aussi une facette des plus pittoresque du slow tourisme. La Sologne notamment est une région de randonnée idéale pour les familles avec des parcours sans difficulté pour tous les âges. L’âne est un compagnon de marche idéal, capable de porter entre 15 et 20 kg et donc des enfants de 2 à 5 ans.

Citons aussi le tourisme en train d’époque. Une voie ferrée existe par exemple à Bourges. Au départ de la gare le train quitte la ville de Pithiviers pour longer la route départementale D 22. A mi parcours l’évitement des Carrières permet le croisement des trains, puis c’est l’arrivée sur le site de Bellebat, terminus du voyage.

L’agrotourisme est un pôle d’attraction majeur en France et dans la région également. L’oenotourisme en est la figure de proue. Le Val de Loire possède en effet un vignoble de renommée mondiale. Le long des 1 000 km de sa route des vins se dévoilent des monuments historiques et des appellations aux noms prestigieux. Plus d’un millier de domaines sont ouverts au public, dont plus de 400 caves touristiques,

S’étendant sur près de 6000 hectares, les vignobles de Sancerre, Pouilly-Fumé et Pouilly sur Loire, Menetou-Salon, Quincy, Reuilly, Coteaux du Giennois et Châteaumeillant, Côtes de la Charité et Coteaux de Tannay. Des noms de réputation mondiale et à consommer avec modération.